ECHEC
MANQUE
NOIR ET PASSE.
à MARTINE ...
Ces poèmes ont été écrits entre 1984 et 1985.
STRATEGIE
Manipulations du coeur,
Bruit de pleurs.
Abandon, fuite, ce ne sont là que faiblesses,
Abaissons nous, car le monde n'est que bassesses.
Manipulations, torture des autres,
Mettez vos mitres
Et admirez, admirez son oeuvre,
Ses bras sont tels ceux d'une pieuvre,
Jamais le contrôle ne lui a échappé,
Tout à favorisé ce qui l'a empêché.
Attaque morale, attaque basse,
Stratégie individuelle, stratégie de masse.
La victoire est au bout
Si l'on ne perd pas la face,
Si l'on ne se laisse pas submerger par la masse,
Si à la vie on a du goût.
JEU
Jeu sans frontières,
Pour coeur de pierre.
Guerre sans pleurs
Où personne ne meurt,
Où tout le monde souffre et crie,
Où tous les yeux pleins de larmes brillent...
ESPOIR
Même si je ne peux pas y croire
Amour: telle est ma devise.
Rien ne saurait me faire oublier
Ta présence et ton esprit.
Ici et ailleurs, quand tu ris,
Ne m'oublies pas,
Et tout ira bien, tu verras.
DESERT
Il marchait dans le desert,
Il marchait tout droit.
Il n'avait plus la foi,
Il avait fui la guerre
Plusieurs fois il s'était laissé allé,
P1usieurs fois il s'était laissé tomber,
A chaque fois il s'était relevé,
A chaque fois il avait continué...
La soif le fait souffrir,
Le voila qui délire:
Il voit un verre d'eau.
Mais c'est qu'il fait trop chaud,
Ce n'est qu'un mirage,
Ce n'est qu'une image.
Un jour le verre,
Est là, par terre,
Devant lui, bien réel,
Il peut le toucher,
A sa bouche le porter,
Comme l'eau est belle!
Mais avant d'avaler,
Il se met à douter.
Que fait ici ce verre abandonné ?
L'eau serait-elle empoisonnée ?
Il peut choisir:
Ne pas boire et mourir,
Boire et se rassasier
Et redouter que le poison fasse effet.
Il a peur des convulsions,
Ne peut se résoudre à boire, à faire son choix,
,
Alors il reste là tout pantois,
Et laisse le soleil brûler ses circonvolutions...
CAUCHEMAR
Cauchemar, vision du passé,
Que s'est-il passé?
Je ne vois plus rien,
Je ne me sens pas bien...
Mon esprit se détraque,
Mes cauchemars me traquent .
Pourquoi le passé?
Que s'est-il passé?
Je ne sais plus très bien,
Je crois que je ne sais plus rien.
Le doute vient me hanter,
Le passé vient me torturer,
Le present est bien,
Mais je n'espère rien,
Ecoeuré par les gens,
Seul, oui, seul le temps
Finira par me soulager,
Finira par me sauver...
ATTENTE
Attente. ..
Voici mon cancer du corps,
Qui me mène à la mort ,
Voici mon cancer de l'esprit,
Qui fait que je crie.
Attente...
CENTRALE
Fission des atomes
Force qui gomme
Electrons frappant les protons.
La matière se transforme en énergie,
L'énergie peut donner la vie.
Si le contrôle m'échappe,
Alors, tête de mule,
Je devrais faire de la varappe.
Car cette centrale nucléaire
Qui fait que les nuits sont claires,
Qui me rend comique,
Pourrait bien se transformer en bombe atomique...
LEVER DE SOLEIL
Le soleil se leva,
Lançant dans mes yeux
Ses dards de feu.
Et cela me réchauffa,
La glace se mit à fondre,
Mon coeur commença à battre
Ma raison se mit à se débattre,
Car elle sait qu'elle s'effondre.
Cette chaleur, oui, cette chaleur
Semble venue d'ailleurs.
Elle me réchauffe,
Sans jamais me torturer,
Sans jamais me brûler.
Ceux qui ignorent disent "bof !"
Celui qui sait se liquéfie,
Se laisse aller et se fie ,
Car il croit en l'avenir,
Ne désire plus en finir,
Car il est rescussité,
Car il croit à ce qu'il fait !!
CATASTROPHE
Sont-elles donc toutes pareilles?
Pourquoi dois-je donc souffrir?
Faut-il, pour finir ,
Que j'en meure, telle sera donc ma paye !
Soyez honnête,
On vous croit bête.
Soyez amoureux,
Soyez heureux,
Vous le serez trop,
Vous serez de trop.
Débilité sans nom, ce qu'il y a de mieux,
C'est de rester seul, même vieux,
Rester seul, alors qu'on est fait pour vivre à deux,
Rester seul, alors qu'on était heureux!
Je pleure, je pleure sur l'absurdité,
L'absurdité de l'amour sans honnêteté.
L'amour est perrissable, il s'eteint.
Alors, pourquoi allumer cet incendie?
Pourquoi, pourquoi aimer la vie?
Si l'on sait que l'on restera sur sa faim?
Voilà que j'ecris ces quelques strophes,
Car j'ai peur que ce soit la catastrophe,
Le coup de grâce,
La fin de l'état de grâce,
La fin de l'amour.
Pour toujours...
CANON
Long canon immatériel,
Tu n'es qu'un tueur,
Un tueur de coeurs.
Tu es souvent en elles,
Tu te pointes dans l'infini,
Quand tu tires, tout est fini.
Tu es partout et nulle part,
Et chaque fois, pourtant, quelque part.
Chose indéfinissable,
Augure désagréable,
J'imagine ce qui pourrait arriver
Si tu étais en elle,
Si tu devenais reel,
Et que tu tirais.
Alors, horrible reaction en chaîne,
Puissance destructrice qui se déchaîne,
Abominable monstre qui apporte la peine,
Qui ferait qu'elle ne me dise plus: "Je t'aime",
Tu me détruirais, mais pas complètement.
Ce qui restera de moi
Aura toujours la foi,
La foi qui me pousse en avant.
Des ruines ébranlées, de la poussière,
Il se relèvera un homme
Qui aimera celle qui a croqué la pomme ,
Et qui sera toujours là, sur terre !
Bien que l'énergie manquera,
Il y en aura toujours, j'en ai envie
Car sans elle, il n'y a plus de vie,
Car toujours elle me soutiendra,
Cette force contre laquelle tu ne peux rien faire,
Qui fait que je crois en elle, et que mon coeur n'est pas de pierre...
DECLARATION D'AMOUR
Je te donnerais des roses
Qui pour pétales auront mon sang,
Qui jamais ne craindront le temps
Qui toujours garderont la pose.
Je te ferais rêver et t'elever,
Plus haut, si c'est possible,
Moins bas, c'est moins horrible ,
Pour que tu oublies comment pleurer.
Je te rendrais heureuse,
Pour oublier la vie affreuse,
Pour que toujours tes pensées
Soient celles d'une fée,
Pour que tu oublies la peine,
Pour qu'à jamais, tu sois ma reine...
GUERRE
Sombres tornades noires
Blanches epees d'ivoire
Tout ce sang qui coule
Ce monde qui s'écroule
Cette animosité qui s'éxprime
Ces gens en proie à la déprime
Horreur d'une mère
Peur d'un père
Qui voient leur enfant
Le fruit de leur sang
Écrasé, broyé, sous terre
Parce qu'il y a la guerre...
Image fleurie d'un bouton
D'un bouton de rose
Au milieu d'un champ de son
Qui fait qu'un coeur explose
De joie et d'alegresse
De rires et de paresse
Image merveilleuse d'une femme
Nue, resplendissante
Enivrante et attrayante
Qui fait qu'un coeur s' enflamme
D'amour et de joie
De tendresse et de foi
Foi en l'avenir
A n'en plus finir...
A TOI...
Belles aurores toutes empruntées de tristesse,
Lueur du soleil, tel un charbon ardent,
Eclair de tes yeux, sourire charmant
Émanant de toi, ma belle princesse.
L'INCONNUE
C'est un dur jeu,
Jeu, avec le feu
Je ne sais pas qui elle est
Sublime inconnue, étrangère à mes pensées
Je t'aime, mon inconnue
Si lointaine, jamais vue
Je crains que dans ce monde étrange
La fin des machines soit proche
La fin des montagnes d'étages
La fin des choses trop moches
Ma belle inconnue,
Si seulement tu pouvais être connue!
NOSTALGIE
Nostalgie, du rire qui éclate,
Vibre, chante, éclaire les yeux,
Fait pleurer de joie, mais
Qui jamais ne fera plaisir
A l'homme qui montre
Aux autres qu'il est comme eux,
Heureux...
PASSE
Que de lumières passées
Que de temps passé
Que de bon moments passés
Que de larmes passées
Que de musique passée
Que de douleur passée
Que de solitude passée
Que de cauchemars passés
Que de cris passés
Que d'aurores passées
Que de disputes passées
Que d'amour passé
Que de pluie passée
Que de soleils passés
Passé, passée, passées, dépassés...
PLUS
Que puis-je dire de plus?
C'est un sens unique,
Mes yeux piquent,
Oh, si seulement, jamais, jamais plus...
N.B: le poème suivant a été écrit à la demande de Christophe M. pour...
LES AMIS
Un barreau s'est brisé,
L'echelle s'est cassée,
Je suis tombé,
En pleine déprime,
Loin des cimes,
Je me suis fait terrassé.
Voilà qu'une ombre me recouvre,
Qu'une nouvelle voie s'ouvre,
Une main se tend vers moi
Me relève... Merci!
Heureusement qu'ils sont là,
Les amis!
BULLE
Penché sur le liquide, il regardait,
Au fond,
Tout au fond,
Et ce spectacle lui plaisait.
Soudain, un remous.
Un tourbillon de couleur.
L'idée qu'il a peur...
Il n'est plus debout.
Il s'est accroupi,
Regarde le liquide,
Si beau et fluide,
Qui vit...
Une bulle monte vers la surface,
En mourant, asperge sa face,
De liquide?
Non, d'acide...
MENSONGE OU VERITE ?
Le mensonge des uns est la vérité des autres. Mais jamais personne n'aura le courage de dire que tout est mensonge, y compris la vérité des autres, car alors il mentira...
Le faible qui lit ceci, ne sachant plus s'il ment en disant sa vérité ou s'il doit mentir pour dire leur vérité sombrera dans la folie et
le désespoir.
Le fort, lui, dira qu'il s'en tient à la réalité, qu'elle soit mensonge pour les uns ou vérité pour les autres. Mais où fixera-t-il la limite entre réalité et illusion?
Ainsi, tout le monde sera fou...
CANCER
Oh cancer,
Riviere de l'enfer,
Toi qui le ronge,
Toi qui le sape ,
Toi qui le tape,
Il plonge...
S'éffondre, est déjà mort,
Pourtant son coeur bat encore,
Et même s'il garde sa conscience,
Même s'il garde sa science,
Il n'a plus d'histoire,
Car il n'y a plus d'espoir...
ANALYSE
Sa vie n'est que construction,
Les autres ne sont que démolition,
Chaque jour il bâtit d'autres portes,
Blindées, armées, de différentes sortes,
Chaque jour, les autres détruisent,
Ses defenses s'amenuisent,
Chaque jour, la même chose,
Chaque jour, le même calvaire,
Chaque jour le même enfer
Qui fait que jamais il n'ose...
Chaque jour enfermé dans son bunker,
De béton et de fer,
Chaque jour ses reserves s'amenuisent,
Chaque jour son énergie s'épuise...
Au bord du gouffre,de la déprime,
Il decide d'aller chez l'analyste,
Pour qu'enfin sa personnalité s'exprime.
Pour enlever le kyste.
Qui le fait souffrir,
Qui va le faire mourir...
Cet homme est sa seule chance,
Pour échapper à la potence
Qu'il s'est lui même construite,
Pour toujours favoriser sa fuite,
Fuite en avant,
Fuite vers le néant...
Un jour. il est enfin dans le cabinet,
Tant attendu, tant espéré,
Seul espoir d'être libéré
Du labyrinthe ou il est enfermé,
Par sa propre angoisse, sa propre peur,
Qui le tiennent, a toute heure...
L'analyste explore la personnalité,
Détruit les barrages,
Le sort de sa cage,
Avec beaucoup d'amabilité.
Chaque jour, il détruit
De plus en plus vite,
Plus efficace qu'un termite.
Tout disparaît, tout ce qu'il a construit,
Il est enfin libre,
Debout sur le champ de ruines
Que la destruction ravine
Son coeur vibre, t
Il peut aller où il veut,
Sans se soucier des murailles,
Sans que sa raison déraille.
Il regarde vers les cieux,
Il n'y a plus rien,
Il est là, prêt a courir,
Au milieu de ruines sans fin,.
Desquelles il ne pourra plus jamais sortir...
FAISCEAU
Voila le faisceau,
Destructeur,
Ravageur,
Qu'il est beau !
Force de la pensée,
Qui peut le dominer?
Tout a coup,
Il arrête de penser,
Reste debout,
Voilà, il l'a apprivoisé...
ROMANCE
Sensation de vide
Pensées arides
Seul...depuis si longtemps
Alors qu'on ne le savait pas.
C'est comme le trépas
Qui, subitement
Demande des comptes.
Tout ce temps passe avec elle
N'était qu'un conte
Une histoire irréelle
Vide, sans trame
Sans âme...
Tout a coup l'eclair,
Le soleil la chaleur,
A nouveau lui plaire,
Sans être un acteur,
Sentir au bout de ses doigts la vie,
Dans une histoire réelle,
Avec qui ?
Mais avec ELLE...
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