CONTINUER...

 

 

 

à celles...

à celle...

 

Rien n'est vrai, rien n'est faux,

Tout n'est qu'illusion et désespoir...

 

N.B: Poèmes écrits entre 1985 et 1987

 

 

 

SOIS MA REINE

 

 

Il vit, mais il ne crut pas,

Ce devait être un mirage,

Une simple image,

Reflet de ce qui n'éxiste pas...

Mais alors il sentit,

Et se dit

Qu'elle en valait la peine,

La peine qu'on attende,

Jusqu'à ce qu'elle entende

Ce cri, sans haine,

Simplement,

Bêtement,

"Je t'aime,

Sois ma reine..."

 

 

EPERDUS

 

 

Ils se regardaient dans les yeux

Éperdus

Ils se murmuraient des baisers

Dans le creux du coeur

Éperdus

Ils s'aimaient

Éperdus

Et... perdus...

 

 

 

FROID

 

 

Je sens là ce metal,

Froid...

Je sens là mon coeur,

Froid...

Même dehors il fait

Froid...

Tout deviendra froid,

Même moi...

 

 

LE COLLIER

 

 

Il sentit un appel,

Voulut se rapprocher d'elle,

Se mit à courir,

Oublia tout,

Même son collier,

Qui, sans plus tarder,

L'étrangla.

Le terrassa.

Parce qu'il s'était laissé naître.

Parce qu'il avait oublié qu'il avait un maitre...

 

 

 

MEME SI...

 

 

Symphonie hurlante

Aux musiciennes démentes,

Jouant des airs furieux,

Ces airs qui m'ont perdu...

Tempête dans les cuivres,

Souffle qui m'empèche de vivre,

Sons qui me défoncent les tympans,

Éclats de rire tachés de larmes

Qui s'engouffrent dans mes plaies...

 

Morceaux de chairs épars,

Tiraillés par ces bêtes sauvages,

Cauchemars, visions du passé,

Sentiments s'entrechoquant

Dans un monde

Encore fou,

Encore plus vide

Parce qu'il n'est plus rien,

Parce qu'il ne peut vouloir...

 

Toi, mon dernier espoir.

Retour au point de depart,

Fin du cycle.

Debut de tout

Ou fin de la faim.

Faim de toi.

Même si...

 

 

ELLE DISAIT

 

 

Elle disait,

Elle disait

Qu'elle voulait le quitter,

Tout recommencer

 

Je voulais,

Je voulais

La croire

Avoir de l'espoir

 

Elle disait,

Elle disait

Mon avenir est ailleurs

Elle voulait vivre

 

Je voulais,

Je voulais

L'avoir avec moi

Et partir, avec elle

 

Elle restait avec lui

Et moi je voulais,

Je voulais,

Je voulais...

 

 

 

TIC-TAC

 

 

Peut-être ne me croiras-tu pas si je te dis

Que tu n'es qu'un baume pour cicatrices

Parce qu'à la fin du film les yeux piquent

Même si ce ne sont que des images

Teintées d'amour, de passion ou de rage

J'entends toujours ce bruit: tic, tac, tic

Qui n'est que le bruit, tout bas

De ton coeur qui bat

A l'unisson avec le mien

Qui est tout aussi froid

            tout aussi bas

Qui n'est, comme le tien, plus rien...

 

 

AMOUR PLASTIQUE

 

 

Viens, mon amour

Ôtes de tes lèvres sublimes

Cette bouteille de plastique

Déjà presque vide

 

Oui, viens mon amour

Ôtes de tes hanches

Cette ceinture en plastique

Bientôt inutile

 

Approches toi encore

Mon amour

Que je libère tes cheveux

Retenus prisonniers par cet élastique

 

Viens, approches toi

Encore

Montres moi tes jarretelles

De plastique

 

Écartes les jambes, reçois moi

Et oublions, oublions

Que nous faisons

L'amour plastique...

 

 

VOMIR

 

 

Les larmes irisées dégoulinent

Viens, vomit avec moi

Vomit ces Marylines

De satin et de soie

 

Dis moi ce que tu veux

Je m'en tape le désespoir

De la merde, au fond des yeux

Tu sais, fallait pas y croire

 

Fallait s'méfier de ce train

Chien sur les nuages

Où l'on se sent bien

On croit plus à sa cage

 

Quand les barreaux tombent

Ils ne sont pas les seuls

Toi aussi tu restes seule

Avec les souvenirs que tu comptes

 

Promenade dans le délire

Bris de rire

Télé du pire

Oh, bien pire

 

C'est comme si tu applaudissais

Ce petit wistiti dans sa cage

Bien mignon, bien sage

Qui s'est laissé capturer

 

Pauvre de toi

Toute seule

Trahie d'émoi

Sale gueule

 

Fais comme moi

Découvre le dégueuli

Viens avec moi

C'est si joli...

 

 

LE POETE AMOUREUX

 

 

Dans sa mélancolie, le soir,

Le poète bloqué par la douleur

Le coeur déchiré, laisse suinter ses larmes

Et de tant de chagrin, de tant de désespoir

Ne nait rien, si ce n'est

Une illusion, bientôt désillusion

 

La douleur du bonheur attendu

Se réveille comme une ôde aux morts

Et ces mélodies d'amour

Ces cris du coeur,

Enlèvent au poète

Toute sa persuasion

 

Elle aurait dû dire "oui",

Mais ne l'a pas fait

Pauvre champ de bataille,

Elle aussi, tourmentée par le passé

 

Depuis qu'il l'a vue

Il pense à elle bien souvent

Espérant, espérant dans le temps

Qui, un jour peut-être

Finira par lui faire dire

Oui...

 

 

MAIS TOI...

 

 

Grandeur des âmes

Pauvreté des gens

Pauvres petits sourires

Pincés, teintés de mépris

Lueur d'yeux, miroitement du coeur

Absolu, doute,

Et sait-on jamais

Espoir, espoir d'y croire

Juste une fois

Pour voir

Esperer entendre rire

Esperer entendre sourire,

Vouloir aimer

Se laisser aller

Et s'écraser

contre ce mur,

Ce mur de sourires

Gentils, sans plus

Distants, pas plus

Plus d'éspoir

Plus d'avenir

Oh, si seulement,

Je pouvais,

Tu pouvais

Un peu,

Beaucoup

Y croire et venir

Dans mes bras,

Sans plus, rien de plus

Juste une étreinte

Fugitive, ou romantique,

Mais toi

Dans mes bras...

 

 

 

SOUVENIRS

 

 

 

A toi, mon premier amour,

Je dédie cette pile de souvenirs

Ces quelques lignes malhabiles

Reflets de tant de choses.

 

Aubes moirées d'iris,

Crépuscules ternis de suie,

Tout ça,

C'est pour toi,

Pour toi que je l'ai écrit,

Par toi que j'y ai pensé,

Sans toi que je devrais le relire...

 

 

 

DEDICACE

 

 

A vous toutes, passées,

Présentes ou futures,

Je dédie aussi ces lignes,

Un jour peut-être,

Quelqu'un comprendra,

Mais il ne faut pas,

Non, cela vaut mieux,

car si quelqu'un comprenait

Comprenait vraiment

 

Il ne serait plus là

Pour le dire,

L'écrire,

Le vivre.

 

 

L'OISEAU

 

 

Petit oiseau voyageur

Tu sais, j'ai fait un rêve,

Tu étais là

Près de moi

 

Posé sur ma main,

Je rêvais pour toi

D'un maison si belle

Belle et confortable

 

Tu frémissais,

Je te serrais,

Fort, dans mes bras

Et tu tremblais...

 

Je vis alors,

Je compris alors

Que n'importe quelle maison

Ne serait pour toi qu'une prison.

 

Prends ton essor

Envoles toi, et n'oublies pas...

Il y aura toujours un chasseur,

Là, aux aguets,

Qui te voudra pour lui tout seul

Même empaillé...

 

 

 

 UN JOUR...

 

 

Un jour, elle viendra,

Elle sera là

Devant moi

Et je verrai son aura

 

Un jour elle sourira

Et mon coeur s'ouvrira

                    s'animera

                    s'emballera

 

Un jour elle s'approchera

Et j'entendrais ses pas

S'approcher de moi

M'emplir d'émoi

 

Un jour elle sera là

Et je pourrais la serrer contre moi

La prendre dans mes bras

Oublier tout ça

 

Un jour elle partira

Ah...

 

 

 


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